Combien ça coûte un graphiste ?

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C’est LA grande question !
Tous les clients se la posent, et c’est bien normal. On cherche une grille tarifaire pour savoir combien coûte la refonte d’un logo, ou la création d’une affiche… À tort !
Il n’existe pas, à proprement parler, de grille tarifaire officielle puisque chaque prestation aura un coût différent en fonction de sa complexité et de l’expertise du graphiste. Ça ne veut pas dire qu’un graphiste facture à la tête du client ! Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit ! Mais en fonction du temps qu’il passera sur la prestation, les attentes du client, l’expertise du graphiste, sa région, son statut… Tous ces paramètres peuvent faire changer le tarif.
Pour y voir plus clair, je vous propose que décortiquer mon propre mode de fonctionnement. Je n’ai pas la prétention de dire que j’ai la meilleure méthode, mais c’est la mienne et si je peux vous aider à mieux comprendre, que vous soyez client ou graphiste, alors vous m’en voyez ravie.



Calculer son tarif journalier est plus complexe qu’il n’y parait

Comment je fais mon devis ?


Un graphiste freelance n’est pas un salarié sans patron, mais une entreprise sans salarié. Comme n’importe quel prestataire, on a des charges à payer : cotisations, Urssaf,  matériel, logiciels, déplacements pour venir vous rencontrer ou en réunion, dépôt d’illustrations auprès des organismes comme l’Inpi, etc…
Je passe du temps sur une création : non, un logo ne se fait pas en 5 minutes mais plutôt en 4 jours (temps du brief compris).

Plus votre demande sera complexe, plus je passerai du temps et plus la facture va monter.

Une fois ces calculs faits, j’ajoute ma marge. C’est alors que j’obtiens mon taux journalier, ou TJ comme on dit dans le milieu.

Amis graphistes débutants qui liraient cet article : ne confondez pas TJ et TJM (taux journalier moyen). Ce dernier est une moyenne sur ce que facture un graphiste par jour. Je dis bien « facture » et non pas « gagne », ce que vous facturez à votre n’est pas votre revenu.


Vous êtes client ? N’hésitez pas à donner votre budget au prestataire que vous aurez choisit. Le rôle du graphiste est aussi d’adapter sa prestation (et non son tarif) en fonction du budget du client.

Prenons un exemple que nous connaissons tous : admettons que vous ayez besoin d’acheter une nouvelle voiture. Vous avez un budget de 12.000€. Vous ne pourrez pas vous payer l’Audi dernier cri avec toutes les options, mais vous pourrez vous rabattre vers une Dacia ou une Renault avec moins d’options. Ça reste une voiture qui vous emmènera partout, mais moins haut de gamme. Avec un logo, une affiche ou autre support de communication c’est pareil.


On n’oublie pas les droits d’auteur


Dans le cas d’une création, j’applique une cession de droits d’auteur (ex : une illustration, un logo,…). Le prix de cession de droit est calculé en fonction de la diffusion géographique et l’utilisation dans le temps.

C’est en fait un pourcentage de TJ x nombre de jour


Dans le temps :
1 an : 10%

5 ans : 15%

10 ans 30%

50 ans : 40%


Situation géographique :
Régionale = 10%

Nationale = 30%

Internationale = 70%


Dans le cas d’une création, j’applique une cession de droits d’auteur (ex : une illustration, un logo,…). Le prix de cession de droit est calculé en fonction de la diffusion géographique et l’utilisation dans le temps.

C’est en fait un pourcentage du TJ x nombre de jour


Par exemple, pour un logo cédé pour une utilisation sur le territoire français pendant 10 ans mon calcul est le suivant :
(TJ x nombre de jours) + 10% + 30% = Prix total de la prestation HT

Personnellement je me suis aidée de cet outil sur le forum kob-one pour faire ce calcul. Graphiste freelance, si tu ne connais pas ce site, je t’invite fortement à le consulter régulièrement.

L’urgence et/ou l’exclusivité ça se paie



Sachez définir les priorités

Enfin, si le projet qui m’est proposé est urgent, bien évidemment je le fais passer dans mes priorités. Je répondrai à ce client avant tous les autres.

J’ai également rencontré le cas d’un client politicien qui ne voulait pas me voir travailler pour ses adversaires. J’ai expliqué alors que business is business, je ne suis que prestataire. Ce n’est pas parce que je travaillais sur l’identité visuelle de sa campagne que j’étais une sympathisante, mais je lui ai proposé une exclusivité de mes services jusqu’aux élections. Je ne prenais donc pas d’autres clients politiciens pendant cette période. Pour compenser ce manque à gagner et assurer le privilège de l’exclusivité au client il faut donc le prévoir au devis (optez aussi pour un cahier des charges qui englobe les tâches de chaque parties).

Mais ça veut dire que je ne suis pas disponible pour un autre projet, ce client me monopolise complètement. Alors, ça se paie.

Pour résumer


Pour vous donner une idée du tarif d’un graphiste, vous pouvez retenir la formule suivante :

Prix = TJ x nombre de jours + cession de droits

On peut cependant donner une idée du prix d’une prestation, pour en savoir plus, je vous invite à en discuter avec moi.

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